Dans le monde des rencontres LGBT, les termes « trans », « travesti » et « androgyne » reviennent souvent. Mais derrière ces mots se cachent des réalités très différentes — en particulier quand il s’agit de désirs, d’attirance, et de pratiques sexuelles.
Ce guide a pour but de clarifier les choses, pour mieux comprendre ce que chaque personne peut rechercher, et comment s’adapter aux envies de chacun·e.
Travesti : un jeu de rôle, souvent très sexuel
Le travesti est généralement un homme qui aime adopter une apparence féminine : robe, talons, lingerie, maquillage… Ce n’est pas une femme trans, ni une personne en transition. Il reste un homme, mais il explore une part de féminité — souvent liée à l’excitation.
Le travestissement peut être ponctuel ou fréquent. Il peut être assumé ou secret. Dans tous les cas, il est souvent connecté à une envie de plaisir sexuel, à travers un rôle inversé ou fantasmé.
Ce qu’il ou elle cherche :
- Une relation de soumission ou de mise en scène avec un homme dominant
- Être dans un rôle féminin au service du désir masculin
- Des partenaires attirés par la féminité assumée, sans jugement
- Parfois un échange de rôles, actif/passif, dans un cadre de jeu
Et au lit ?
Les travestis peuvent être passifs, actifs ou polyvalents, mais la majorité recherchent une position soumise vis-à-vis d’un homme.
L’envie dominante est souvent de se sentir utilisée, valorisée, dominée ou prise, dans une logique féminine.
Très peu adoptent un rôle strictement actif — sauf dans un jeu de rôle inversé, où l’échange des rôles fait partie du scénario sexuel.
Femme trans : une femme née dans un corps masculin
Une femme trans est une personne assignée homme à la naissance, mais qui vit et s’identifie comme femme. Certaines ont entamé une transition (hormonale, chirurgicale), d’autres non — mais toutes vivent pleinement leur genre féminin.
La féminité des femmes trans peut être très affirmée : corps, attitude, voix, style. Ce ne sont pas des “hommes déguisés”, mais des femmes à part entière, avec leur parcours, leur sensibilité, leur sexualité.
Ce qu’elles recherchent souvent :
- Être vues et désirées comme des femmes
- Des partenaires qui assument clairement leur attirance
- Des relations sexuelles respectueuses et excitantes
- Parfois aussi une relation amoureuse stable, surtout chez celles qui ont fait une transition assumée
Et au lit ?
Les femmes trans peuvent être passives, actives ou polyvalentes, selon leur corps et leurs envies.
Certaines préfèrent être pénétrées, d’autres prennent l’initiative, et certaines sont uniquement actives.
Mais dans l’ensemble, beaucoup recherchent un rapport féminin dans l’échange : être désirées, respectées, et libres de vivre leur plaisir selon leurs propres codes.
Androgyne : entre les genres, dans l’ambiguïté
Une personne androgyne mélange naturellement ou volontairement des caractéristiques masculines et féminines. Cela peut être un style (cheveux longs, maquillage, vêtements mixtes), une attitude, ou simplement une énergie.
Certain·es androgynes s’identifient comme non-binaires, d’autres comme hommes ou femmes. Ce qui compte, c’est la fluidité de genre qu’ils incarnent — sans forcément vouloir choisir un camp.
Ce qu’ils ou elles recherchent souvent :
- Être désiré·e pour leur ambiguïté
- Des partenaires qui sortent des schémas classiques
- Des échanges plus libres, sans rôles figés
- Et parfois, une relation plus durable, si leur identité est pleinement assumée
Et au lit ?
Tout dépend de la personne. Ce flou volontaire ouvre la porte à des expériences plus sensibles, plus inventives, moins enfermées dans des rôles “actif/passif”.
Maintenant, c’est à toi
Tu viens de découvrir les différences entre travesti, trans et androgyne, mais ça reste une base.
Chaque personne a sa façon d’être, de ressentir, de vivre le plaisir.
Alors si tu veux aller plus loin, le mieux reste de parler.
Demande-lui ce qu’elle aime, ce qu’elle attend, ce qu’elle ne veut pas.
Et n’oublie pas de dire aussi ce que toi, tu cherches.
C’est comme ça qu’on évite les malentendus, et qu’on crée des vraies rencontres, même pour une nuit.
Ce n’est pas une question d’étiquette, mais de respect.
Et le respect, ça commence par écouter… avant de toucher.